Je suis née le 18 avril 1983, à Namur. A 27 ans, en janvier 2010, je prenais ma douche et j’ai senti une boule au-dessus de mon mamelon droit. C’est là que tout a commencé.
On m’a d’abord suggéré une inflammation, mais après plusieurs jours de traitement anti-inflammatoire, la douleur persistait. Une échographie et une ponction douloureuse sans anesthésie, même locale, n’ont pourtant rien révélé. Mais, je ne me sentais toujours pas rassurée, la boule était mal placée et douloureuse… j’ai donc décidé de la faire retirer. L’opération a eu lieu le 7 mai et 4 jours plus tard, le vrai diagnostic est tombé…
On m’a annoncé un cancer du sein triple négatif très agressif. Tout s’est effondré en quelques secondes, l’enfer sur terre mais heureusement pas que…
Ma vie a basculé en un instant ! Il aura donc fallu 6 mois avant que les médecins ne prononcent le mot “cancer”. Je paraissais trop jeune pour un tel diagnostic et n’étais pas encore au courant de la mutation génétique familiale, le BRCA1…
Si je n’avais pas suivi mon intuition et demandé à retirer cette tumeur, je ne serais probablement plus là aujourd’hui.
Le 08 novembre 2010, j’ai subi une mastectomie du sein droit (entre les séances de chimiothérapie et de radiothérapie).
J’ai ensuite fait le test génétique et le verdict est tombé : BRCA+ du côté de mon père.
Ma grand-mère paternelle avait eu deux cancers et en était décédée alors que mon père n’était qu’un adolescent. Ma tante a également eu un cancer du sein.
En 2013, j’ai pu faire une reconstruction bilatérale par grand dorsal à droite et préventive à gauche.
5 ans plus tard, à 32 ans, une seconde tumeur est apparue dans les tissus résiduels de mon sein gauche. Je pensais avoir vécu une fois l’enfer et je pensais qu’en enlevant tout, cela ne se reproduirait plus. Je m’étais trompée et je n’y étais pas préparée. J’ai donc dû revivre ce cauchemar une deuxième fois, en sachant cette fois-ci ce qui m’attendait. En plus de cela, j’ai dû avoir de l’hormonothérapie.
J’ai également fait une FIV / DPI (sélection des embryons) à deux reprises mais cela a été un échec.
Mon envie d’être mère était tellement présente qu’en 2017 nous avons eu l’occasion d’être famille d’accueil d’une petite fille de 9 mois. L’ultime possibilité.
En 2022, j’ai eu le déclic et l’envie de faire un tatouage artistique pour cacher les cicatrices qui me rappelaient ce que j’avais vécu à chaque fois que je passais devant un miroir.
En un instant, mon regard sur ma poitrine a changé et j’ai enfin pu l’accepter. Je me suis enfin trouvée belle et attirante.
En 2023, j’ai été une nouvelle fois opérée pour enlever mes trompes et mon utérus.
Depuis juin 2024, je suis patiente partenaire aux Cliniques universitaires Saint-Luc (Bruxelles) et tout va quasiment bien 😅💪🥳🌈🌞
Même si cela a été un combat, ces cadeaux empoisonnés de la vie m’ont permis de mieux me connaître et de faire éclore qui je suis au plus profond de moi-même… Je considère maintenant chaque jour comme un bonus et j’essaie de ne plus me laisser plus embêter pour un rien.
Grâce à toutes ces épreuves, je suis où j’en suis aujourd’hui et c’est avec grand plaisir que j’ai rejoint le groupe d’ambassadrices du BRCA+ network.
BRCA+ Network asbl
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Cantersteen 47, 1000 Brussels, Belgium
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